Blocus des ventes dans le Bordelais Les négociants "dubitatifs"
Les négociants bordelais étaient "très dubitatifs" vendredi 2 décembre, après le blocus historique des ventes de vins rouges en vrac, décidé par l'assemblée générale du syndicat des vins de Bordeaux et Bordeaux supérieur pour enrayer la chute des prix.
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"Est-ce que ce blocus va faire remonter les cours ? Nous sommes très dubitatifs", a indiqué à l'AFP Francis Cruse, le directeur de l'Union des maisons de Bordeaux, principal syndicat des négociants en vin. Sur 186 délégués inscrits, 126 ont voté vendredi matin dans la localité de Beychac-et-Caillau, près de Bordeaux, en faveur de la motion exigeant un prix minimum de 1.000 euros par tonneau (900 litres), contre 700 euros actuellement, pour le vin rouge en vrac (non-embouteillé) de ces appellations. "On achètera à 1.000 euros si on a des débouchés. Mais si nous n'avons pas de débouchés, nous n'achèterons pas et, aujourd'hui, il n'y a pas de débouchés. Je ne pense pas qu'on puisse imposer un prix au marché, comme pour les grands crus où la demande est supérieure à l'offre", a ajouté M. Cruse.
Mais les négociants écartent pour l'instant toute action judiciaire contre le syndicat, le plus important de ce type en France avec 6.700 viticulteurs. Le syndicat, intermédiaire entre les viticulteurs et l'INAO (Institut national des appellations d'origine, l'organisme de certification), ne va pas délivrer de certificat d'agrément si le prix de vente est inférieur à 1.000 euros. Ce blocus est une première dans le Bordelais, plus vaste vignoble d'appellations d'origine contrôlée (AOC) de France. Les certificats d'agrément sont obligatoires pour la mise en vente de vins voulant bénéficier de ces appellations. Les Bordeaux et Bordeaux supérieur représentent plus de la moitié de la production de l'ensemble du Bordelais.
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